Comment lutter contre les infections croisées dans les cliniques et hôpitaux

Les infections croisées représentent un défi majeur pour les établissements de santé, notamment au Burkina Faso, où les ressources peuvent être limitées. Ces infections, causées par la transmission de micro-organismes entre patients, professionnels de santé ou équipements, compromettent la sécurité des soins et augmentent les coûts de santé. Comment les prévenir efficacement ? Quels outils et pratiques adopter pour réduire leur impact ? Cet article explore des solutions concrètes et adaptées au contexte burkinabè.

Comprendre les infections croisées et leur impact

Les infections croisées surviennent lorsqu’un micro-organisme est transmis d’une personne ou d’un objet contaminé à une autre personne. Ces infections peuvent se produire dans divers contextes hospitaliers : lors de soins chirurgicaux, de manipulations médicales ou même par simple contact avec des surfaces contaminées.

Ce type d’infection associée aux soins est préoccupant pour trois principaux facteurs :

• Augmentation des risques pour les patients : Les infections croisées peuvent aggraver l’état de santé des patients, en particulier ceux déjà vulnérables.
• Coût élevé pour les établissements de santé : Les traitements prolongés, les antibiotiques et les mesures correctives augmentent les dépenses.
• Antibiorésistance : L’utilisation excessive d’antibiotiques pour traiter ces infections favorise l’émergence de bactéries résistantes.

Au Burkina Faso, où les infrastructures hospitalières sont parfois limitées, ces infections représentent un défi de santé publique. La prévention est donc essentielle pour garantir des soins sûrs et efficaces.

Les pratiques essentielles pour prévenir les infections croisées

1. L’hygiène des mains : Une priorité absolue

Le lavage des mains est la première barrière contre les infections croisées. Selon les normes internationales (EN 1499 et EN 12791), un lavage ou une friction des mains efficace peut réduire considérablement la transmission des micro-organismes. Il est essentiel que le personnel médical, ainsi que les visiteurs et les patients, adoptent des pratiques rigoureuses en matière d’hygiène des mains pour garantir un environnement sain.

Les mains peuvent être contaminées à tout moment, que ce soit après avoir touché un patient, manipulé des équipements ou même en entrant dans une salle d’hôpital. Pour une efficacité optimale, il est recommandé de suivre les étapes suivantes lors du lavage des mains : mouiller les mains, appliquer le savon, frotter vigoureusement pendant au moins 20 secondes, rincer et sécher avec une serviette propre ou à l’air libre.

Il est également crucial d’utiliser des solutions hydroalcooliques lorsque le lavage à l’eau et au savon n’est pas possible, surtout dans les zones à fort trafic. Pour renforcer l’adhésion à ces pratiques, les établissements de santé doivent :

• Installer des distributeurs de désinfectant à des points stratégiques, comme les entrées des services et des blocs opératoires.
• Afficher des panneaux explicatifs sur les techniques appropriées de lavage des mains.
• Organiser des sessions de formation régulières pour rappeler l’importance de cette pratique.

Ces mesures contribueront non seulement à réduire les infections croisées, mais aussi à promouvoir une culture de l’hygiène au sein des établissements de santé.

2. La désinfection des surfaces et équipements

Les surfaces contaminées, comme les lits, les poignées de porte, les équipements d’examen et les dispositifs médicaux, sont des vecteurs majeurs de transmission des infections croisées. La désinfection régulière et efficace de ces surfaces est donc primordiale pour protéger à la fois les patients et le personnel de santé.

Pour ce faire, il est recommandé d’utiliser des désinfectants conformes aux normes internationales, tels que EN 1040 et EN 1276, qui garantissent une efficacité contre un large éventail de pathogènes. Voici quelques bonnes pratiques à suivre :

• Établir un protocole de nettoyage : Chaque zone de l’hôpital doit avoir un calendrier de nettoyage clair, indiquant la fréquence à laquelle chaque surface doit être désinfectée.
• Utiliser des lingettes désinfectantes : Ces lingettes sont pratiques pour désinfecter rapidement les équipements partagés entre différents patients, tels que les chariots de soin et les appareils de diagnostic.
• Former le personnel : Il est crucial que le personnel de nettoyage soit formé aux bonnes pratiques de désinfection, notamment sur les produits utilisés, les temps de contact nécessaires et les techniques d’application.

De plus, il serait bénéfique d’intégrer des technologies de nettoyage avancées, comme des systèmes de désinfection par UV, qui peuvent offrir une protection supplémentaire contre les agents pathogènes. En adoptant ces pratiques rigoureuses, les établissements de santé peuvent considérablement réduire le risque d’infections croisées.

3. La gestion des déchets hospitaliers

La gestion des déchets médicaux est un aspect souvent négligé de la prévention des infections croisées, mais elle est essentielle. Les déchets hospitaliers, s’ils ne sont pas correctement traités, peuvent devenir une source de contamination pour les patients, le personnel et l’environnement. Il est impératif que les établissements de santé mettent en place un système de gestion des déchets efficace. Pour ce faire, voici quelques étapes clés à suivre :

• Collecte sécurisée : Utiliser des contenants spécifiques, colorés et étiquetés pour les déchets médicaux, afin de prévenir toute confusion avec les déchets ordinaires. Ces contenants doivent être hermétiques et résistants pour éviter les fuites.
• Formation du personnel : Offrir une formation régulière au personnel sur la manipulation sécurisée des déchets médicaux, y compris les risques associés et les protocoles d’élimination.
• Partenariat avec des entreprises spécialisées : Collaborer avec des sociétés qui se spécialisent dans le traitement des déchets hospitaliers pour garantir que les déchets sont éliminés de manière appropriée et respectueuse de l’environnement.

En intégrant ces pratiques, les établissements de santé peuvent non seulement réduire le risque d’infections croisées, mais aussi contribuer à un environnement plus sûr pour tous. De plus, une gestion efficace des déchets contribue à minimiser l’impact environnemental des activités hospitalières. Hilcom Trading Company offre des solutions adaptées pour la collecte et le traitement des déchets, permettant aux établissements de santé burkinabè de respecter les normes sanitaires en vigueur.

4. L’équipement de protection individuelle (EPI)

Les équipements de protection individuelle (EPI) jouent un rôle crucial dans la prévention des infections croisées. Les gants, masques, blouses et autres EPI forment une barrière essentielle entre le personnel de santé et les agents pathogènes potentiels, réduisant ainsi le risque de transmission. Pour maximiser l’efficacité des EPI, il est important de suivre certaines recommandations :

• Fourniture d’EPI de qualité : Les établissements doivent s’assurer que le personnel médical dispose d’EPI conformes aux normes internationales. Cela inclut des gants en nitrile ou en latex, des masques chirurgicaux, et des blouses imperméables.
• Utilisation correcte des EPI : Le personnel doit être formé à l’utilisation appropriée de chaque type d’EPI, y compris le moment où ils doivent être portés et comment les enlever correctement pour éviter toute contamination.
• Remplacement régulier des EPI : Les EPI doivent être remplacés après chaque utilisation ou lorsqu’ils deviennent contaminés. Il est également indispensable de ne pas réutiliser des EPI jetables.

Enfin, il est essentiel de sensibiliser le personnel à l’importance de ces équipements dans la prévention des infections. Des affiches et des formations régulières peuvent aider à renforcer cette culture de sécurité. En intégrant ces pratiques, les établissements de santé peuvent non seulement protéger le personnel, mais aussi assurer la sécurité des patients, contribuant ainsi à une réduction significative des infections croisées.

L’importance de la formation et de la sensibilisation

La lutte contre les infections croisées ne peut être efficace sans une formation continue du personnel de santé. Les comités de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN), obligatoires dans de nombreux pays, devraient être renforcés au Burkina Faso pour superviser les pratiques d’hygiène et sensibiliser les équipes.

Actions recommandées :

• Organiser des ateliers réguliers sur les bonnes pratiques d’hygiène.
• Évaluer les protocoles existants et les améliorer en fonction des résultats.
• Impliquer les patients dans la prévention, en les informant sur les gestes simples à adopter.

Les infections croisées représentent un défi majeur pour les cliniques et hôpitaux, mais elles ne sont pas une fatalité. En adoptant des pratiques rigoureuses d’hygiène, en investissant dans des équipements adaptés et en sensibilisant le personnel, il est possible de réduire considérablement leur impact. Hilcom Trading Company, avec ses solutions innovantes et conformes aux normes internationales, est un partenaire de choix pour accompagner les établissements de santé burkinabè dans cette lutte.